Process

Mon collègue est un cobot !

Date de publication : 12.12.2019

Mon collègue ce robot. Les enjeux de la cobotique

Les robots collaboratifs arrivent dans les usines pour partager les tâches des hommes. Ces cobots (contraction de « robots collaboratifs »), collègues d’un nouveau genre, changent le travail et son organisation. En effet, si les robots classiques sont lourds et rigides, spécialisés dans une tâche, le cobot, multitâche, répond mieux au besoin de flexibilité actuel de l’entreprise. Il n’est pas figé dans une installation et peut évoluer dans l’atelier. Son rôle peut facilement être modifié par l’opérateur avec des interfaces qui rendent sa programmation plus facile. La cobotique, en permettant de robotiser de nouvelles tâches, promet d’étendre l’automatisation et de réduire la pénibilité du travail.

Différentes étapes de collaboration homme-machine

La première étape de la collaboration homme-machine consiste à faire partager aux opérateurs et cobots le même espace de travail mais en effectuant des tâches séparées.

La seconde étape est la co-activité, la coopération sur un assemblage – le cobot prend les pièces, les tend à l’opérateur puis reprend l’assemblage fait par l’homme.

La troisième étape réside dans un apport de valeur ajoutée : le robot va apporter à l’homme, soit une force, soit une précision dont l’homme ne dispose pas. On parle alors de troisième main.

Cette collaboration nouvelle entre l’homme et le robot a des conséquences majeures. Le cobot peut prendre en charge les opérations à risques ou physiquement contraignantes, ce qui soulage le salarié mais change aussi la nature de son poste. L’opérateur reste responsable de la qualité du travail bien tout en faisant évoluer les savoir-faire qu’il mobilise.

Évoluant hors cage, le robot collaboratif exige également de veiller à la sécurité du collaborateur. Les constructeurs proposent des bras robotisés collaboratifs déjà équipés de capteurs permettant l’arrêt du cobot en cas de contact.

De l’acceptation à l’interaction

Il est important de prêter attention à la conception de l’interaction entre l’opérateur et le robot, en prenant en compte l’activité réelle du travailleur, avec ses compétences et les savoir-faire mis en œuvre. L’introduction d’un cobot n’a rien d’anodin. Il perturbe l’environnement humain aux sens à la fois organisationnel, psychique et même physique. L’acceptabilité de la machine par l’homme est la question centrale de la cobotique.

Des études montrent qu’en co-présence, l’acceptabilité est meilleure avec un cobot éloigné et sans contact physique. En collaboration, le cobot est mieux accepté quand il possède un certain niveau d’autonomie décisionnelle, évitant, par exemple, à l’opérateur d’appuyer sur un bouton.

Pour aider les industriels à bien concevoir les phases d’analyse des risques, le ministère du Travail a publié un guide* de prévention pour la mise en œuvre des applications collaboratives robotisées. L’employeur peut aussi se faire aider par un centre technique ou par son intégrateur.

Encore des progrès à réaliser

Ces systèmes se répercutent sur tout un environnement. Un cobot qui aide à monter des pièces lourdes peut, par exemple, supprimer l’aide informelle donnée par des collègues. Cette observation rappelle que les atouts premiers des cobots doivent être relativisés. Leur facilité à être intégrés d’un point de vue technique et leur capacité à évoluer dans l’atelier en font un outil malléable à disposition de l’homme. Néanmoins l’introduction de machines autonomes côtoyant les opérateurs humains et interagissant avec eux a des impacts majeurs tant sur l’organisation du travail que sur les salariés.

Ces dimensions doivent être prises en compte pour que la cobotique tienne ses promesses.

Un marché en croissance

Aujourd’hui, tous les fabricants de robots disposent dans leurs gammes des robots collaboratifs. Cependant, les stratégies commerciales peuvent différer :

  • logique industrielle : dans cette stratégie, l’accent est mis avant tout sur la sécurité des hommes. Les robots collaboratifs vont ainsi être dotés de « garde-fous » afin d’éviter tout accident.
  • logique novatrice : dans cette stratégie, la conception des robots est plus légère afin de réduire les coûts, et l’accent est mis sur l’ultra-précision des robots, avec en outre un pilotage ultra-simplifié.

Le marché de la cobotique est en croissance, essentiellement parce qu’elle amène les robots dans des entreprises qui n’en utilisaient pas avant, comme des chocolatiers, des menuisiers, certains secteurs médicaux, des industries agroalimentaires... En effet, la collaboration humain/robot que propose la cobotique permet une maintenance rapide, le changement facile d’outils, et entraîne de fait plus de flexibilité. De nombreux secteurs cherchent d’ailleurs activement aujourd’hui des applications économiquement intéressantes de la robotique collaborative.

Alors que le nombre de robots en activité se situe actuellement aux alentours de 1,8 million, le parc de robots collaboratifs oscille entre 5 000 et 10 000 unités. Cependant, ce dernier ouvre de tels nouveaux champs d’automatisation que sa progression est extrêmement rapide au sein des entreprises.

* Voir le guide de prévention à destination des fabricants et des utilisateurs diffusé par le Ministère du Travail 

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