Les principaux constats pour les industries mécaniques sont :
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Positionnement - engagement
- Une intégration croissante des enjeux sociétaux et environnementaux même si le sujet n’est pas nouveau pour les entreprises mécaniciennes
- Un axe de différenciation et de performance, ou, à l’inverse, une démarche synonyme de contraintes supplémentaires
- Une démarche d’autant plus performante si elle repose sur une vision et une volonté de la direction générale, l’existence d’une feuille de route, la mise en place d’une mission, d’une fonction, d’une cellule RSE
- Une sensibilisation accrue des clients vis-à-vis de la performance environnementale des solutions proposées
- Des orientations croissantes vers des démarches de labélisation ou de certification
- Des enjeux financiers qui peuvent néanmoins être un frein avec une répercussion difficile sur le modèle économique
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Attractivité - recrutement :
- Une exigence croissante des candidats sur ce sujet pour lequel l’inaction impactera l’image de l’entreprise et ses capacités à recruter
- Une nécessité de compétences et de connaissances de plus en plus pointues pour adopter de nouveaux schémas énergétiques, répondre aux exigences réglementaires, maintenir un équilibre technologique / économique…
- Une mise en œuvre d’une diversité d’actions, qui, sans pouvoir être considérées comme différenciantes, participent à développer un environnement de travail vertueux
- Des impacts positifs sur la marque employeur
- Pour autant, une préoccupation qui peut être rattrapée par des difficultés de recrutement et des besoins de compétences qui conditionnent le maintien et le développement des activités
- Mise en oeuvre :
- Un enjeu de suivi et de maîtrise de la consommation de ressources
- Un développement de l’économie de la fonctionnalité
- Une exposition non négligeable à des contraintes réglementaires et normatives
- Un manque de visibilité sur les financements accessibles
- Un nombre croissant de métiers concernés par la transition écologique (achats, conception, R&D, logistique)
- Une ligne managériale fortement impliquée dans la mise en œuvre
- Un numérique qui est une brique accélératrice de la transition écologique, mais elle génère aussi un impact dû aux moyens nécessaires pour sa conception et son exploitation (effets rebonds). Un équilibre reste difficile à trouver
En synthèse :
1/ Une transition écologique qui ne se limite pas à des obligations réglementaires, mais qui représente un véritable enjeu stratégique et l’opportunité de coconstruire de nouvelles solutions
2/ Une complexité des enjeux qui nécessite une approche transversale et systémique pour assurer l'engagement de toutes les parties prenantes
3/ Une compréhension partagée et un équilibre à trouver entre les coûts supplémentaires et le partage de la valeur, ce qui nécessite une logique partenariale vs des mises en concurrence
4/ L’engagement écologique : un facteur de différenciation positif dans le recrutement et la fidélisation du personnel, avec des impacts sur la qualité de vie et des conditions de travail pour l’industrie de demain
5/ Une implication opérationnelle avec la mise en œuvre d'actions concrètes (mesure de la consommation, création de comités RSE, remplacement de flottes de véhicules, systèmes mécaniques avec moins de friction…)
6/ Des obstacles financiers qui soulignent la complexité du processus et la nécessité d’une meilleure visibilité sur les financements, l'obtention de subventions, des démarches de conseils et d’accompagnement adaptés
7/ Un besoin d’accompagnement à la montée en compétences avec des besoins de formation croissants
8/ Une attention est à porter quant à l’équilibre entre l’exploitation du numérique au service de l’accélération de la transition écologique, et les impacts générés comme partie du problème (effets rebonds)