Quel est l'impact du numérique ?
Concernant les services : (directement liés aux attentes clients)
- une recherche de prestations complémentaires avec le développement de services associés qui amène à s’éloigner de plus en plus du produit pour se positionner en tant qu’entreprise de services apportant des solutions globales.
- Exemple dans le secteur Aéronautique en Nouvelle Aquitaine : une place croissante de la maintenance industrielle avec un enjeu de constitution d'une offre à bas coût. (les besoins en maintenance se renforcent et pèsent sur le coût global des appareils).
- Exemple dans le secteur ferroviaire avec le développement de nouveaux besoins de confort.
- des changements d'attentes clients : l'usage va se substituer à la possession, l'automobile va devenir un service plus qu'un bien.
- un essor de la mobilité : les smartphones et tablettes permettent une connectivité permanente.
- un internet des objets. (IoT – Internet of Things) et un développement du "big data" (traitement et analyse de très très grandes quantités de données) qui favorisent le développement de services.
- un développement de la domotique.
- un développement du "cloud computing", manière de fournir et d'utiliser des aptitudes de systèmes informatiques.
- une réalité augmentée en plein développement.
- un essor des "fab lab" (conception numérique en vue d'une fabrication 3D).
- pourrait favoriser la production locale d'objets
Concernant les produits :
- des produits de plus en plus complexes avec dans certains secteurs l'intégration de systèmes embarqués dans les produits
- Exemple dans le secteur ferroviaire : de nombreux systèmes doivent être interopérables dans le temps et l'espace.
- une montée en puissance du numérique :
- Exemple dans le secteur ferroviaire : généralisation et accélération du numérique (avec de problématiques d'obsolesence face à du matériel d'une durée de vie de plusieurs décennies), permises par l'intrication et le développement rapide de technologies clefs de ruptures technologiques possibles pour améliorer la consommation énergétique, la sécurité (maintenance prédictive, amélioration des systèmes de contrôle et de commande du train - TCMS ...), les services , ...
- une miniaturisation des composants
- une simulation (grâce à la réalité virtuelle et augmentée)
- une intégration de capteurs
- une continuité numérique de plus en plus recherchée
- Exemple dans le secteur automobile : des véhicules sûrs, connectés, intelligents, autonomes et des équipements techniques communicants , …).
- Exemple dans le secteur naval : essor des objets connectés (IoT – Internet of Things) pour avoir des navires plus faciles à exploiter, piloter, gérer.
- Exemple dans le secteur ferroviaire : des voyageurs peuvent désormais continuer leur vie numérique en voyageant dans les trains.
- Exemple dans le secteur ferroviaire : généralisation et accélération du numérique (avec de problématiques d'obsolesence face à du matériel d'une durée de vie de plusieurs décennies), permises par l'intrication et le développement rapide de technologies clefs de ruptures technologiques possibles pour améliorer la consommation énergétique, la sécurité (maintenance prédictive, amélioration des systèmes de contrôle et de commande du train - TCMS ...), les services , ...
- un développement de la mobilité du futur :
- Exemple dans le secteur automobile et les engins agricoles et mécaniques :
- un véhicule électrique, avec pour impact dans l’industrie du secteur métallurgie :
- des recherches sur des supraconducteurs pour remplacer les batteries en lithium
- des progrès pour les groupes motopropulseurs thermiques conventionnels : passage progressif vers l’hybride électrique et l’hybride hydrogène.
- un véhicule électrique, avec pour impact dans l’industrie du secteur métallurgie :
- Exemple dans le secteur de l'aviation civile : des drones télépilotés, qui devraient se concrétiser d'un point de vue marché avec le développement de la 5G.
- Exemple dans le secteur de l'armement : des drones de surveillance et optionnellement de combat
- Exemple dans le secteur ferroviaire : anticipation des problèmes de sûreté, développement du train à hydrogène et du train autonome
- Exemple dans le secteur automobile et les engins agricoles et mécaniques :
- une évolution des matériaux (développement de matériaux composites, poudres pour la Fabrication Additive Métallique, intégration de matériaux plus léger - aluminium, ..).
- avec des impacts possibles en production :
- Exemple dans le secteur du décolletage : pour les applications en horlogerie , les nouveaux matériaux peuvent accélérer le degré d'usure des outillages.
- Exemple dans le secteur ferroviaire : de nouveaux matériaux, notamment composites pour les structures et les organes de roulement.
- avec des impacts possibles en production :
- des besoins en recherche et innovation qui sont tirés par plusieurs grands secteurs applicatifs : aéronautique, automobile, énergie
- Exemple pour les applications Pétrole & Gaz : des nuances de matériaux permettant de repousser les limites de l’élasticité, le maintien voire l’amélioration des caractéristiques anti-corrosion de certains produits.
- un besoin de machines / produits de plus en plus complexes et performants d'un point de vue technologique, à forte valeur ajoutée :
- Exemples :
- dans l'aéronautique : des machines de superfinition.
- dans l'automobile : le véhicule autonome et connecté.
- dans le secteur naval : des bateaux de plus en plus technologiques avec une utilisation de plus en plus forte de la mécatronique; de nouveaux systèmes de combats (drones, guerre électromagnétique); en construction navale civile, un positionnement de la filière sur des bâtiments très techniques et à forte valeur ajoutée; des systèmes de traitement des eaux de ballast; le navire autonome.
- Exemples :
--> avec un point d'attention dans le secteur naval : le besoin de compréhension des problèmes de compatibilité entre différents systèmes.
- de l’innovation, pour maintenir l’avance technologique, proposer de nouveaux produits, offrir un accompagnement technique aux clients dans une phase de conception de produits.
- une capacité d'ingénierie pour concevoir et réaliser dans des délais souvent contraints
- Exemples :
- dans le secteur naval : des refits de navires pour les rendre plus économes et plus propres; une modernisation des équipements des navires à l'occasion de grandes visites; un renouvellement de bateaux pour la partie des flottes la plus ancienne.
- Exemples :
Concernant les process :
- une modernisation de l'appareil productif
- un recours accru à la programmation informatique.
- une complexification des outillages.
- un apport d’intelligence (via des capteurs, des puces RFID, …) pour réaliser des diagnostics et des procédés de simulation numérique :
- exemple d’application : la maintenance
- une interconnexion des processus (du fait de la montée en puissance du numérique), avec notamment dans l’industrie Automobile un développement du Big Data en production pour piloter les processus.
- une évolution des procédés de soudure,
- une augmentation des procédés de collage et de vissage / boulonnage.
- une innovation de procédés qui continuent de diffuser au sein de l’ensemble des entreprises, y compris des PME :
- Thixoformaqe (moulage de matériaux à l’état semi-solide), « Metal Injection Molding » (pour la fabrication de pièces de haute complexité), « Hot Isostatic Pressing », microfabrication, assemblages multi-matériaux, automatisation, instrumentation, …
- une nécessité de conserver les compétences sur les machines dites "conventionnelles"
- un développement important de la Fabrication Additive Métallique (FAM) qui touche plusieurs secteurs :
aéronautique, spatial, naval, ... et métallurgie avec des applications dans d'autres secteurs de la branche. Ce développement est conditionné par :- une meilleure compréhension de la fusion (connaissance de la matière à échelle macroscopique).
- une évolution de certaines compétences en conception.
- une garantie de répétabilité et de qualité sur l’approvisionnement en poudre, impliquant la construction d’une filière sécurisée « poudre » en France.
- --> une technologie adaptée à de petites séries et sur des objets de petite taille, estimés non critiques au sens de la sûreté de fonctionnement, avec une demande qui tend à se confirmer sur des segments spécifiques : prototypes, moules, outillage, réparation / réalisation de pièces à très forte valeur ajoutée
- --> une demande encore balbutiante pour de la production de série mais avec des annonces industrielles qui tendent à confirmer une dynamique positive.
- --> des problématiques à traiter sur le périmètre de certification et de contrôle qualité des pièces issues de la fabrication additive.
- --> une technologie nécessitant de re-concevoir totalement les pièces.
Exemples d'applications :
- distributeur de turbine de SAFRAN (35% plus léger et de constitution plus simple - 4 pièces au lieu de 8).
- prothèses médicales (et plus particulièrement les prothèses dentaires).
- dans l'automobile : réalisation de prototypes, de moules et de pièces personnalisées en petites séries comme les enjoliveurs, réalisation de moules pour les pneus chez Michelin.
- un développement de la robotique industrielle et de service (= mécatronique + optronique + logiciel embarqué + énergie + nanomatériaux + intelligence artificielle + connectique …)
- potentialité de maintien, voire relocalisation d'emploi en France.
- robotique = un levier de croissance et donc d'emplois.
- fiabilisation des équipements et de leur maintenance
- collaboration plus efficace des robots et des humains, un souci de bien-être des salariés (la technologie n’est plus substituante, mais aussi aidante)
- développement de la productivité.
- Exemples : pour les fabricants d’appareils médicaux : process industriels marqués par l’importance des tâches manuelles. dans le secteur naval : des outils de découpe et de soudure.
- autre.
- Exemple pour la coutellerie : la robotisation est identifiée comme levier d'attractivité des métiers : baisse de la pénibilité du travail et de la répétitivité des tâches, montée en compétences ...
- des évolutions de process réalisées au rythme des changements de plateforme de véhicules, renouvelées tous les 10 ans:
- pour la prochaine plateforme, passage de pièces de forge en fonderie et inversement.
- un développement de la simulation numérique.
- Exemple : en amont du processus industriel pour l’automobile, dans le processus de Maintenance, …
- une capacité à effacer les frontières, à réfléchir autour de process complémentaires : associer des process de forge et fonderie, associer forge et composites , … (pour des applications Automobile par exemple).
- une volonté de mettre l’homme au cœur de l’usine en favorisant la montée en compétence et en accroissant le pouvoir de décision et de réflexion.
Les briques technologiques ayant un impact sur les compétences :
- l'évolution des matériaux :
- développement de nouveaux matériaux, nouvelles utilisations de matériaux existants
- économie de matières premières
- évolution des procédés d'assemblage : soudure, collage, vissage, boulonnage, ...
- l'explosion du numérique :
- big data
- "cloud computing"
- cybersécurité
- l'association de plusieurs technologies
- électronique
- informatique --> permet l'apport d'intelligence
- mécanique
- optronique
- logiciel embarqué
- intelligence artificielle
- connectique --> incluant l'Internet des Objets - IoT
- ...
--> électronique + informatique + mécanique = mécatronique
--> électronique + informatique + mécanique + optronique + logiciel embarqué + intelligence artificielle + connectique + ... = robotique industrielle et de service / cobotique
Brique technologique : l'explosion du numérique
Famille / métiers impactés :
- "Concevoir et rechercher " :
- Fort développement de nouveaux métiers : big data analyst (data scientist), expert data marketing, expert développeur en intelligence artificielle, …
- Une capacité à intégrer le numérique dans la chaîne de process
Les compétences techniques impactées :
- Renforcement du transfert de compétences entre les entreprises au sein de la chaîne de valeur,
- Renforcement de la flexibilité dans les modes d’apprentissage (en face-à-face, en groupe, via le e-learning, en webinar, …),
- Favorisation d’une culture de l’apprentissage, de l’innovation, de l’ouverture, de la tolérance,
- Favorisation de la polycompétence et la polyqualification,
- Développement de réflexes de « Cyber sécurité » à tous niveaux dans l’entreprise,
- Intégration des technologies liées aux cloud, data mining, webmarketing, intelligence artificielle,
- Modélisation - simulation, Intégration de la Réalité Augmentée - RA ( superposition d'éléments) et de la Réalité Virtuelle - RV (simulation dans un environnement artificiel), développement de maquettes numériques,
- Autour du « big data » : association des compétences suivantes :
- Statistiques + data mining + informatique
- Autour du « cloud » : remise à niveau à prévoir pour les chefs de projets, les architectes SI, les développeurs, les équipes d’exploitation, et nouveaux métiers à prévoir.
Impact sur les formations :
- Big data : les métiers d’avenir sont : les « data miner », les « data scientists » et les « data analysts ».
- Cloud : Il existe actuellement peu de formation initiale et continue dédiée au cloud. Les métiers d’avenir sont:
- les responsables de « data centers »,
- les architectes en systèmes d’information,
- les ingénieurs cloud.
- A compléter par les acteurs de la formation (école d’ingénieur, lycée, DUT, pôle de formation technologique ...) en lien avec les besoins des industriels dans chaque région.
- Parmi les entreprises estimant que les technologies nouvelles auront un impact sur les besoins en compétences :
- les techniciens seraient les profils les plus touchés.
- les opérateurs techniques de premier niveau seraient également concernés dans des proportions significatives.
- Une évolution des compétences du fait de l'intégration du digital :
- en communication : community manager, communication digitale
- en RH : évolution au niveau du reporting, du recrutement (pour la filière navale par exemple)
IMPACTS TRANSVERSES A TOUTES LES FAMILLES METIERS :
Du fait de la transition numérique :
- Renforcer le transfert de compétences entre les entreprises au sein de la chaîne de valeur,
- Renforcer la flexibilité dans les modes d’apprentissage (en face-à-face, en groupe, via le e-learning, en webinar, …),
- Favoriser une culture de l’apprentissage, de l’innovation, de l’ouverture, de la tolérance,
- Favoriser la polycompétence et la polyqualification
- Développer des réflexes de « cybersécurité » à tous niveaux dans l’entreprise
- Intégrer les technologies liées aux cloud, data mining, webmarketing
- Utilisation croissante d'outils et d'interfaces digitales dans le quotidien ( rapports d'intervention sur tablette tactile, manipulation d'interfaces digitales, ...)
- Développement d'ERP au coeur des systèmes d'informations et qui permettent de gérer les processus des entreprises à travers un logiciel unique (saisie d'informations de la part de l'ensemble des salariés)
Autre :
- Besoin de développer et renforcer les compétences linguistiques (anglais en priorité mais pas que), dans un environnement multi culturel.
- Exemples
- dans le secteur automobile: technicien et ingénieur de production et de conception/recherche : anglais et allemand
- dans le secteur naval : compétences supplémentaires en anglais dans les fonctions commerciales; certaines entreprises envoient leurs ouvriers qualifiés sur des chantiers à l'export.
- Exemples
Compétences non technologiques impactées :
- langues (une langue étrangère au moins : anglais particulièrement) : nécessaire au développement à l’international ; économique, technique, commerciale.
- conduite de projet : travailler de plus en plus en mode transversal et de façon fluide.
- orientation client, marketing client : être à l’écoute des besoins et des contraintes des clients et adapter sa solution si besoin.
- savoir présenter, argumenter, « vendre » une solution technique.
- capacité à travailler à distance (télétravail) et maîtrise des outils et technologies associés
- transmission de savoir-faire : compétences de base, compétences technologiques, compétences de niche.
- capacité à de plus en plus de polyvalence : inter-équipement, voire inter-domaine technologique.
- prise en compte des risques multiples liés à l’hyper-connectivité.
- capacité à travailler en mode autonome.
- capacité croissante d’organisation et d’adaptabilité aux changements.
- capacité de coopération, y compris avec des partenaires extérieurs.
- Management « avancé » : développer l’agilité d’entreprise.
- Pour faire travailler des équipes très différentes ensemble (disciplines, cultures, …). Développer l’esprit d’entreprendre, la capacité à prendre des risques. --> sont sous-tendues des notions telles que :
- coopération / collaboration intra et inter entreprises, souplesse de fonctionnement (processus, non plus organigramme), adaptabilité, fonctionnement en intelligence collective, intégration de la gestion du complexe (différente de la gestion du compliqué), fonctionnement en réseau, association techno / réseau, utilisation / mise en place d’espaces collaboratifs, Qualité de Vie au Travail (QVT).
- Pour faire travailler des équipes très différentes ensemble (disciplines, cultures, …). Développer l’esprit d’entreprendre, la capacité à prendre des risques. --> sont sous-tendues des notions telles que :
- Management « de terrain » : Extension de la fonction d’animateur dans les groupes autonomes :
- fortes compétences relationnelles, d’animation et d’autonomie
Compétences numériques :
- un transfert de compétences entre les entreprises au sein de la chaîne de valeur,
- une flexibilité dans les modes d’apprentissage (en face-à-face, en groupe, via le e-learning, en webinar, …),
- une culture de l’apprentissage, de l’innovation, de l’ouverture, de la tolérance,
- une polycompétence et polyqualification
- des réflexes de « Cyber sécurité » à tous niveaux dans l’entreprise
- une intégration des technologies liées aux cloud, data mining, webmarketing
- dans les métiers RH et communication --> community manager, communication digitale, …
Impact sur les formations :
- Il est à prendre en compte par les acteurs de la formation (école d’ingénieur, lycée, DUT, pôle de formation technologique, ...) en lien avec les besoins des industriels dans chaque région, et en particulier les écoles de management du réseau UIMM.